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Mon Blog Défense

jeudi 26 janvier 2012

L'Alliance Géostratégique compte cinq nouveaux membres

Comme annoncé début janvier, l'Alliance Géostratégique s'étoffe cette année de cinq nouveaux blogueurs, afin d'enrichir et d'élargir la réflexion - la vôtre comme la nôtre.


Rejoignent donc l'équipe :

Abou Djaffar - Terrorismes, guérillas, stratégie et autres activités humaines

Michel Goya - La voie de l'épée


EH - Si Vis Pacem Para Bellum

Guilhèm Penent - De la Terre à la Lune

Le marquis de Seignelay - Le Fauteuil de Colbert

Bienvenue à eux !

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samedi 21 janvier 2012

Citation de la semaine (anonyme) : ingénieurs des grandes écoles et R&D

Citation récente d'une de mes connaissances qui travaille dans l'industrie de défense :
Je vous en veux à vous, les ingénieurs des grandes écoles (Polytechnique, Mines...). Plutôt que de bosser dans la technique, vous préférez faire du management. Il faudrait que vous soyez obligés de consacrer 10 ans à la R&D en sortant de l'école. C'es du gâchis d'intelligence.

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lundi 16 janvier 2012

Chronique industrie – janvier 2012 : de la motivation des employés du secteur défense

Obsession des résultats court-terme et du chiffre, client roi, postures usantes, objectifs irréalisables, pression managériale, tâches répétitives, mobilité forcée, perte de sens, les causes de stress et de souffrance dans la vie professionnelle sont nombreuses. En contact régulier avec des employés de diverses entreprises de défense, de l’ensemble des filières (marketing, ventes, programmes, R&D…), j’évoque brièvement dans cet article deux points qui reviennent assez souvent dans les entretiens que j’ai avec eux sur leur motivation.

On pourra les mettre en perspective avec le sondage interne réalisé chez EADS fin 2009, révélant notamment un désengagement des salariés, alors que le géant de l’aéronautique est pourtant l’entreprise préférée des futurs ingénieurs français.


Attention, mes propos concernent principalement les emplois technologiques qualifiés.

1/ Je suis proprement effaré de constater que de nombreux ingénieurs et techniciens travaillant dans les bureaux d’études de nos plus grands industriels, et notamment de défense, ont tellement le « nez dans le guidon » qu’ils ne connaissent pas les tenants et aboutissants des programmes auxquels ils participent, ni même les doctrines d’emplois qui sous-tendent les systèmes, matériels et logiciels qu’ils développent. Souvent, si l’on exclut les très expérimentés et les architectes, ils ont une vision très limitée de l’activité globale de leur entreprise, de leur business unit, voire des services voisins du leur. Quels marchés, quels clients, quels produits, quels besoins opérationnels, quels concurrents ? Autant de questions qui restent trop souvent sans réponse. Parmi les plus jeunes, j’en connais même qui ne savent même pas quel est le nom de l’entité à laquelle ils appartiennent… La finalité de leurs tâches leur échappe donc, face aux impératifs quotidiens de délais et de coûts.

Pour ma part je trouve que c’est une faute professionnelle de la part des managers de ne pas savoir mettre en perspective les travaux accomplis par leurs équipes vis-à-vis de ces dernières. Le monde de la défense est assez diversifié et ouvert sur un grand nombre de domaines pour que l’on puisse lier facilement la technologie (et donc l’ensemble des technologies entre elles, notamment dans un produit ou système), l’opérationnel (i.e. l’emploi militaire), l’économique et le géopolitique. Il n’y a pas de raison que ce type d’action soit uniquement dirigé vers l’extérieur, i.e. les clients et les décideurs publics.

D’autant que de ce que j’ai pu en voir, expliquer l’importance de chacun et faire partager les ingénieurs entre eux mais aussi avec la direction de la stratégie, le marketing…, ça marche plutôt bien pour valoriser le travail de tous. En bref, donner une ouverture horizontale et verticale, une vision et du sens pour éviter l’enfermement dans le quotidien et le routinier.

2/ Deuxièmement, et c’est intimement lié, on doit donner à chacun des perspectives d’évolution de carrière concrètes. Sans aller jusqu’à du « à la carte » irréaliste et ingérable et en évitant le syndrome de la « carrière tracée à l’avance », un ingénieur ou un technicien doit toujours pouvoir disposer d’une vue claire des alternatives qui s’offrent à lui dans les années à venir : fiches de postes et responsabilités afférentes, compétences nécessaires (techniques, managériales…), durées indicatives des jalons à passer. Et cela aussi bien dans une filière « managériale » qu’une filière « expertise », cette dernière devant être valorisée : ceux qui se plaisent dans la technique ne doivent pas être stigmatisés.

Cela nécessite la mise en œuvre de réels « parcours » qui ne soient pas uniquement du ressort de la communication pour faire beau sur les brochures RH. Pour cela il faut donc un réel suivi en transverse et une pression sur la hiérarchie locale pour lui imposer de laisser ses équipes évoluer (ce qui n’est pas aisé, étant donné qu’on aura souvent tendance à se garder les « bons » sous le coude). Là encore, le monde de la défense, pour autant que l’on parle d’entreprises présentes sur plusieurs marchés, les possibilités sont énormes. La connexité des sujets, des technologies, des méthodes…permet d’aborder des contextes variés, et petit à petit de compléter sa palette de compétences, avant éventuellement de se spécialiser. Sans tomber dans l’excès inverse de la mobilité forcée…

L’entreprise doit penser à son avenir : cela passe par une vision prospective de sa pyramide des âges et des compétences, et cela doit se faire avec ses employés, qui sont les premiers intéressés. Tout cela pour dire qu’une réflexion sur l’avenir des différents métiers (plus d’intégration, moins de réalisation en interne, technologies de plus haut niveau d’abstraction….) se fait de bout-en-bout, depuis la stratégie business jusqu’au dispositif de suivi effectif de la mobilité.

*

Dans un prochain article je reviendrai sur quelques traits caractéristiques des emplois civils dans l’industrie de défense, fréquemment mentionnés par mes interlocuteurs du secteur, et qui font écho aux points ci-dessus.

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samedi 14 janvier 2012

"Espace et Défense", sous la direction de Pierre Pascallon et Stéphane Dossé

Parce qu'il n'y a pas que le cyber-espace, vient de paraître "Espace et Défense" aux éditions l'Harmattan (260 pages, 26 €), sous la direction de Pierre Pascallon et Stéphane Dossé. L'ouvrage contient les actes du colloque du même nom, qui s'est tenu à l'Assemblée Nationale en novembre 2010.



Depuis quasiment un demi-siècle, l’espace est devenu de plus en plus un catalyseur des moyens de sécurité et de défense et l’utilisation de l’espace extra-atmosphérique dans cette perspective est désormais ainsi un enjeu majeur, les moyens spatiaux (satellites,…) renouvelant sinon révolutionnant l’art de faire la guerre.

Mais, outre « la militarisation de l’espace », il convient également aujourd’hui de s’intéresser – les deux domaines sont très imbriqués – à « l’arsenalisation de l’espace » (armements spatiaux de « la guerre des étoiles »), et, par suite, au total, à la question de la sécurité et de la surveillance internationales de l’espace.

C’est cet effort de synthèse sur le thème « Espace et Défense » que nous avons tenté lors du Colloque organisé à l’Assemblée Nationale à Paris le 15 novembre 2010 dont nous reprenons les actes pour l’essentiel dans cette publication.

Ont contribué à cet ouvrage :
Le Général Yves ARNAUD, le Général Claude le BORGNE (Cr), Gérard BRACHET, Guilhem BROUARD, Yann CHEVILLON, Serge CHOLLEY, Stéphane DOSSÉ, André DUMOULIN, Alain
DUPAS, Thierry GARCIN, Mario HUCTEAU, Olivier KEMPF, Christian LARDIER, Colomban LEBAS, Jean-Luc LEFEBVRE, Sébastien LEITNER, Gilles LEMOINE, Louis LEVEQUE, Florent MAZURELLE, Thierry MICHAL, Laurence NARDON, Alain NEVE, le Général Henri PARIS (Cr), Pierre PASCALLON, Xavier PASCO, le Général Henry de ROQUEFEUIL, Isabelle SOURBES-VERGER, Jacques VILLAIN

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dimanche 8 janvier 2012

Sun Tzu est-il encore d’actualité ?, par Yann Couderc (Sun Tzu France)

Yann Couderc, animateur du blog Sun Tzu France, aborde ici l’actualité de la pensée du célèbre auteur chinois, développée dans son ouvrage L’art de la guerre, écrit il y a environ 2500 ans.



Sun Tzu est manifestement plus présent que jamais. Si ses premières applications au monde de l’entreprise et de l’économie remontent maintenant à quelques décennies, force est de constater que L’art de la guerre est aujourd’hui décliné dans absolument tous les domaines, de l’architecture à la médecine en passant par l’éducation des enfants ou la prochaine campagne présidentielle… Si je trouve assez amusant de recenser toutes ses extrapolations plus inattendues les unes que les autres, une question m’est souvent posée : « Mais au fond, Sun Tzu est-il encore d’actualité ? » La question s’entendant sur le plan militaire, application somme-toute originelle du traité…


J’avoue bien humblement éprouver la plus grande difficulté à y répondre.

Pourquoi ? Un premier cadrage s’avère immédiatement nécessaire : de quels préceptes de L’art de la guerre parlons-nous ? Je me suis récemment fendu de deux articles dans la Revue Défense Nationale [1] exposant les quatre niveaux de lecture qu’il était selon moi possible d’avoir du traité de Sun Tzu : le premier prenait les préceptes au pied de la lettre ; le deuxième cherchait à s’élever au niveau du l’esprit du concept ayant produit les principes, conjoncturels du contexte spatio-temporel de Sun Tzu ; le troisième demandait de se détacher de cette succession de principes pour adopter une vue d’ensemble ; et le quatrième envisageait la possibilité d’une approche holistique du traité, c’est-à-dire le considérant comme une philosophie du tout de laquelle chaque principe de la guerre n’était qu’une déclinaison, là encore totalement conjoncturelle de l’ici et maintenant. Selon moi, plusieurs lecteurs pouvaient donc avoir des interprétations radicalement différentes d’une même injonction de Sun Tzu. D’où ce besoin initial de cadrage : s’il n’existe pas une lecture unique de L’art de la guerre, comment pourrions-nous réellement nous prononcer sur son actualité ? Afin de ne pas rester dans cette impasse, nous considèrerons que la « bonne lecture » de L’art de la guerre est celle systémique, c’est-à-dire le troisième niveau précédemment évoqué (le quatrième étant très difficilement accessible et trop sujet à controverse). Bien sûr, il s’agit d’un postulat.

Nous retombons donc sur notre question : les propos de L’art de la guerre sont-ils dès lors encore d’actualité ?

Là encore, pour ne pas rester dans un flou protecteur, je m’avancerai à affirmer que oui.

Si l’on reprend les six idées forces que l’Américain Mark MacNeilly [2] voit dans L’art de la guerre, nous trouvons :

gagner sans combattre : atteindre l’objectif sans le détruire ;

éviter la force, attaquer la faiblesse : frapper là où l’ennemi est le plus vulnérable ;

duper et se renseigner : gagner la guerre de l’information ;

agir avec vitesse et préparation : manœuvrer rapidement pour vaincre les résistances ;

façonner l’ennemi : préparer le champ de bataille ;

personnalité du chef : commander par l’exemple.

Tous ces préceptes semblent crouler sous le bon sens militaire.

Mais sont-ils suffisants à eux-seuls pour bâtir une manœuvre ? En d’autres termes, face à un scénario donné, l’application des préceptes de Sun Tzu nous livre-t-elle sans ambiguïté une seule solution possible ?

Je pense que oui. Mais l’application qui en résulterait serait forcément différente de celles auxquelles aboutiraient nos MPO, GOP et autre COPD. Pour Sun Tzu, il faut en effet être attentiste face à l’adversaire. Mais attentiste actif, c’est-à-dire en conservant toujours l’initiative et en ne cessant de chercher à modeler l’ennemi pour le façonner de telle sorte qu’il en vienne à produire l’effet attendu : présenter une faiblesse qui sera immédiatement exploitée et conduira à sa perte. Il s’agirait donc là d’une sorte manœuvre en réaction mais avec conservation constante de l’initiative, schéma aujourd’hui imprésentable lors de la conception d’une manœuvre.

Ainsi, « oui » Sun Tzu est encore d’actualité, mais « non » il n’est pas applicable…

Yann Couderc

[1] Sun Tzu est-il difficile à lire ? in RDN novembre 2011 et Une approche holistique de Sun Tzu est-elle possible ? in RDN décembre 2011.

[2] Mark McNeilly, Sun Tzu and the art of modern warfare, Oxford University Press, 2e edition, 2002.

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mardi 3 janvier 2012

Café stratégique - 12/01 : SMP et transformation du capitalisme de guerre américain

Pour le premier Café Stratégique de l’année 2012, l’Alliance Géostratégique est heureuse d’accueillir Georges-Henri Bricet des Vallons autour du thème « Les sociétés militaires privées et la transformation du capitalisme de guerre américain », le 12 janvier prochain, de 19h à 21h.


Un sujet particulièrement d’actualité, alors que l’externalisation d’un grand nombre de fonctions de la défense auprès du secteur privé s’étend un peu partout ou que les contraintes budgétaires se font pressantes sur les armées, y compris chez l’Oncle Sam, qui a aussi officiellement retiré ses troupes d’Irak il y a quelques semaines. Les Etats-Unis voient ainsi fleurir les Private Military Companies (SMP en français), qui malgré de beaux échecs (particulièrement en Irak), vont connaître un élargissement de leurs débouchés (soutien, coercition...), dans un contexte de dépendance du secteur public vis-à-vis de ses contractors.

Georges-Henri Bricet des Vallons, chercheur-associé à l’Institut Choiseul, est notamment l’auteur d’Irak terre mercenaire : les armées privées remplacent les troupes américaines. Il a également écrit de nombreux articles sur le sujet, en particulier « Armées et sociétés militaires privées en Irak : de l'amalgame à la symbiose » dans le cadre du numéro 8 de la revue Sécurité Globale, consacré à la privatisation de la guerre.

Comme d’habitude, l’entrée sera libre au café Le Concorde, 239 boulevard Saint-Germain à Paris (métro Assemblée Nationale).

Venez nombreux !

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lundi 2 janvier 2012

Citation de la semaine (anonyme) : DCNS et son actionnariat

Par un dirigeant de l'un des fleurons de notre BITD française :


Les 35% de Thales n'ont aucun impact sur la stratégie de DCNS

Ben voyons...

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dimanche 1 janvier 2012

Excellente année 2012 à tous !

Un premier petit post en ce 1er janvier 2012 pour vous souhaiter une excellente année ! Qu'elle soit pleine de santé, de bonheur, de réussite pour vous et vos proches.

En ce qui concerne le blog, je vais essayer de reprendre un rythme de publication plus régulier que lors du dernier trimestre 2011, avec plus d'analyses, tout en poursuivant mes contributions pour l'Alliance Géostratégique.

En parlant d'AGS, stay tuned, même si nous n'avons provisoirement plus d'éditeur, nous prévoyons bien de donner une suite à nos deux premiers cahiers collectifs.

A court terme, réservez votre 12 janvier, puisque la prochaine édition des Cafés Stratégiques traitera du "Capitalisme de guerre américain" autour de Georges-Henri Bricet des Vallons, spécialistes des SMP US. Cela se passera bien entendu au café Le Concorde, 239 bd Saint-Germain, à Paris, à partir de 19h.

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