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lundi 20 juin 2011

Protection de l'économie : les objectifs d'un "Etat-stratège"

J'espère que vous vous êtes déjà inscrits au colloque "Guerre et Économie" qui aura lieu le 1er juillet à l'École Militaire. Sinon, c'est par ici : http://www.doodle.com/kd6h3ywcv4tyecpk.



Je ne suis pas un fan absolu du terme "État-stratège", car il peut servir à masquer tous les renoncements. Cependant il exprime plutôt bien le rôle qu'un État peut jouer en ce troisième millénaire autour de la protection de l'économie.

S'il est évident qu'il ne peut pas tout, il est illusoire de rayer l'État client, financier, législateur, facilitateur, lobbyiste (et j'en passe) du champ économique. Que l'on parle de mesures de politique générale (environnement social, éducatif, fiscal, monétaire - même si clairement tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne), horizontale (aides à l'export, franchises fiscales...) ou sélectives (mesures réservées à un secteur, une filière, une entreprise, grands projets...), son influence est multidimensionnelle. Et ceci, nos voisins européens, mais également les plus grandes puissances mondiales, l'ont bien compris, en multipliant les mesures que l'on pourrait qualifier de "protectionnistes" mais aussi en s'appuyant sur des synergies entre secteurs public et privé.

L'Etat doit donc être là pour incarner ce "liant" entre les différents acteurs de l'économie nationale, contribuer à forger avec eux (sans se substituer à eux) le "business model" de la Nation (Quels secteurs stratégiques ? Quelles orientations pour l'avenir ? Quels investissements sont-ils à privilégier ? Quelles infrastructures sont-elles nécessaires ? Comment assurer le fonctionnement fluide de l'ensemble de l'écosystème, de l'amont à l'aval ?).

Tout en gardant à l'esprit que les objectifs finaux recherchés sont les suivants :
  • La garantie de la souveraineté et de l’indépendance de décision, ce qui implique le maintien d’activités sur les secteurs stratégiques
  • La conservation de centres de décision sur le sol national (au sein d’entreprises françaises ou non)
  • La croissance économique et le développement d’emplois pérennes, idéalement positionnés le plus haut dans la chaîne de valeur
  • La conquête de parts de marché durables à l’international

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