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Mon Blog Défense

mardi 28 juin 2011

Affaire Goya : je vous ressors du réchauffé

On parle un peu de "l'affaire Michel Goya" en ce moment, notamment à la suite du retrait de l'article "Michel Goya, le colonel qui parle trop ?" du site lemonde.fr. Il y a beaucoup à dire sur le sujet. Par manque de temps, je vous ressers un article publié l'an dernier, intitulé "Officiers, exprimez-vous... mais bien et pas trop ?" à l'époque où c'était Vincent Desportes qui faisait siffler les oreilles d'Hervé Morin et du CEMA Edouard Guillaud.

***


L'amiral Edouard Guillaud
crédits : EMA


Extrait du discours de l’amiral Edouard Guillaud, CEMA, au CID le 22 juin 2010, exhortant les futurs officiers brevetés à s'exprimer sur la place publique :

Nous avons un devoir d’expression, un devoir de communication, un devoir de rayonnement. Nous devons être présents sur la place publique. A nous d’expliquer ce que nous sommes, ce que nous faisons, pourquoi nous le faisons et comment nous le faisons. A nous d’expliquer quel type d’assurance-vie nous offrons aux français !
Cette posture ouverte que je vous demande d’adopter, c’est celle d’officiers garants d’une insertion harmonieuse des armées au sein de la Nation, celle d’officiers capables de diffuser, d’innerver l’esprit de défense chez nos concitoyens, celle d’officiers acteur et promoteur de la résilience de la Nation.

[...]

Le devoir de réserve n’est pas le prétexte à une réserve muette qui à force d’être muette devient lâche et in fine irresponsable ! Nous avons notre place dans le débat stratégique.

A ce sujet, deux points : nous devons revendiquer - mot devenu syndical malheureusement – notre place dans le débat stratégique. Et nous devons le faire publiquement, surtout pas anonymement.


Quelques jours après, le général de division Vincent Desportes, justement commandant du CID, se faisait réprimander par le susnommé amiral Guillaud pour avoir critiqué dans les médias la stratégie mise en oeuvre en Afghanistan par les USA et leurs alliés. Indépendamment du fond (i.e. ses éventuels revirements d'opinion ou même l'aspect "choquant" de ses propos) et du fait de savoir s'il a raison ou tort, on ne peut que s'interroger sur la possibilité d'une contradiction dans la posture du CEMA.

L'expression sur la place publique des militaires (fonctionnaires soumis au devoir de réserve) en leur nom propre, depuis le compte Facebook du soldat à l'interview d'un officier général dans les grands médias, peut poser question. Notamment quand il s'agit de commenter les orientations politico-stratégiques, que ce soit la guerre en Afghanistan ou les RGPP. Après tout, dans le privé aussi, il est également considéré comme une faute grave le fait de "dénigrer" son employeur, champ dont peut faire partie la critique ouverte de sa stratégie (avec certes une certaine marge quant à l'appréciation d'où commence le dénigrement).

Et puis, dans un contexte où l'engagement en Afghanistan ne fait pas l'unanimité chez nous, il s'agit aussi, peut-être, de ne pas saper le moral des troupes et du peuple. Toujours est-il qu'alors il convient de bien définir ce "débat stratégique" évoqué par l'amiral Guillaud. A moins qu'il ne somme les officiers supérieurs/généraux de diffuser et promouvoir certaines idées et celles-ci uniquement dans ce débat. Ne parle-t-il pas, un peu plus loin dans le discours cité ci-dessus, de "cohésion" ? L'armée (la question se pose aussi, dans une autre sphère, pour le gouvernement), doit-elle afficher face au reste de la société un visage et un discours unis et homogènes, (la "ligne du parti") après avoir éventuellement débattu en interne, loin des regards et des oreilles publics ? L'expression publique directe doit-elle être exempte de critiques (par ailleurs nécessairement constructives !) et de remises en question ?

***

On lira avec intérêt l'article "Les mythes de la contre-insurrection et leurs dangers : une vision critique de l’US Army" du colonel américain Gian Gentile qui ne se prive pas de critiquer ouvertement la stratégie de "conquête des coeurs et des esprits" en Afghanistan et en Irak.

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On lira avec tout autant d'intérêt les articles des stagiaires du CID parus dans les médias, notamment sur AGS :

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samedi 25 juin 2011

Colloque "Guerre et Economie" du 1er juillet : inscrivez-vous !

Il reste des places pour le colloque du 1er juillet : inscrivez-vous sur le Doodle dédié.

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lundi 20 juin 2011

Protection de l'économie : les objectifs d'un "Etat-stratège"

J'espère que vous vous êtes déjà inscrits au colloque "Guerre et Économie" qui aura lieu le 1er juillet à l'École Militaire. Sinon, c'est par ici : http://www.doodle.com/kd6h3ywcv4tyecpk.



Je ne suis pas un fan absolu du terme "État-stratège", car il peut servir à masquer tous les renoncements. Cependant il exprime plutôt bien le rôle qu'un État peut jouer en ce troisième millénaire autour de la protection de l'économie.

S'il est évident qu'il ne peut pas tout, il est illusoire de rayer l'État client, financier, législateur, facilitateur, lobbyiste (et j'en passe) du champ économique. Que l'on parle de mesures de politique générale (environnement social, éducatif, fiscal, monétaire - même si clairement tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne), horizontale (aides à l'export, franchises fiscales...) ou sélectives (mesures réservées à un secteur, une filière, une entreprise, grands projets...), son influence est multidimensionnelle. Et ceci, nos voisins européens, mais également les plus grandes puissances mondiales, l'ont bien compris, en multipliant les mesures que l'on pourrait qualifier de "protectionnistes" mais aussi en s'appuyant sur des synergies entre secteurs public et privé.

L'Etat doit donc être là pour incarner ce "liant" entre les différents acteurs de l'économie nationale, contribuer à forger avec eux (sans se substituer à eux) le "business model" de la Nation (Quels secteurs stratégiques ? Quelles orientations pour l'avenir ? Quels investissements sont-ils à privilégier ? Quelles infrastructures sont-elles nécessaires ? Comment assurer le fonctionnement fluide de l'ensemble de l'écosystème, de l'amont à l'aval ?).

Tout en gardant à l'esprit que les objectifs finaux recherchés sont les suivants :
  • La garantie de la souveraineté et de l’indépendance de décision, ce qui implique le maintien d’activités sur les secteurs stratégiques
  • La conservation de centres de décision sur le sol national (au sein d’entreprises françaises ou non)
  • La croissance économique et le développement d’emplois pérennes, idéalement positionnés le plus haut dans la chaîne de valeur
  • La conquête de parts de marché durables à l’international

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jeudi 16 juin 2011

Guerres & Histoire n°2 : le sommaire (pages 4 et 5)



Hier je vous montrais la couverture, aujourd'hui voici le sommaire (pages 4 et 5) du numéro 2 de Guerres & Histoire.

C'est par là que ça se passe (le scan est un peu lourd) : sommaire Guerres & Histoire 2.

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mercredi 15 juin 2011

Couverture du numéro 2 de "Guerres & Histoire"

En quasi exclusivité, voici la couverture du deuxième numéro du magazine "Guerres & Histoire", qui sera dans les kiosques à partir du 17 juin. J'avais déjà rendu compte de la parution du premier en mars dernier (voir notamment ici).


Personnellement je préfère cette couverture à la précédente, même si la maquette est très proche (image centrale, colonne de gauche constituée de 3 éléments, exclusivité en haut à droite...).

Au-delà du dossier sur l'opération Barbarossa, qui constituera le coeur du magazine, je retiens l'article sur la garde Viking au service de Byzance (voir Byzance : l'Empire Romain d'Orient de Jean-Claude Cheynet). Et j'espère que la rubrique "Questions & Réponses" sera à la hauteur de mes attentes.

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L'économie française, tiraillée entre ses "champions nationaux" et son tissu de PME

Toujours en préparation du colloque du 1er juillet "Guerre et économie" à l'Ecole Militaire (n'oubliez pas de vous inscrire : http://www.doodle.com/kd6h3ywcv4tyecpk) un petit message pour illustrer une fragilité existante au sein de notre économie française entre très grandes entreprises et PME.



Le « champion national », terme éminemment français (ce qui ne veut pas dire que d’autres pays n’en ont pas, mais peut-être de façon plus discrète), illustre une double fragilité hexagonale, et son tiraillement entre :

  • des entreprises multinationales, anciennes, soucieuses ou susceptibles de distendre leurs liens avec la France (pour des raisons de conquêtes à l’étranger, de réduction des coûts face à un Euro structurellement élevé…), mais qui constituent les locomotives de notre économie (de par leur accès au consommateur final et/ou leur position de contractant de rang 1 dans les marchés publics),
  • et des PME pour lesquelles la survie se joue au quotidien, ayant souvent du mal à trouver des financements, à conquérir des marchés à l’étranger, à protéger leur savoir-faire, et qui constituent la cheville ouvrière de l’ancrage territorial de l’économie. Nous n'avons pas, contrairement à notre voisin allemand, un puissant Hinterland de moyennes entreprises au maillage extrêmement serré.

De fait, notre économie éprouve des difficultés à faire émerger la prochaine génération de « champions » : nous n’avons pas de Facebook, d’Amazon ni de Google, ni d’ailleurs de Microsoft ou d’Apple.

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lundi 13 juin 2011

L'économie française, l'une des plus ouvertes au monde

Le colloque "Guerre et économie" approche à grand pas ! Pour vous inscrire, n'oubliez pas le Doodle prévu à cet effet : http://www.doodle.com/kd6h3ywcv4tyecpk.



Ce 1er juillet à l'Ecole Militaire, j'interviendrai sur le thème "Etat, grande stratégie et protection de l'économie". Un petit message pour rappeler quelques faits sur l'économie française et son ouverture sur le monde :
  • Près de 50% du CAC40 sont aux mains de capitaux étrangers
  • Environ 15% des salariés français (contre 10% en Allemagne et à peine 5% aux Etats-Unis…) travaillent pour des filiales d’entreprises étrangères. McDonald’s est le premier recruteur sur le territoire français
  • Notre balance commerciale est largement déficitaire depuis longtemps
  • Notre indice d’ouverture, tel que calculé par l’OCDE, aux IDE (Investissements Directs à l’Etranger) est parmi les plus hauts du monde, loin devant les USA, la Chine étant bonne dernière, ce qui signifie que notre territoire est attractif pour les capitaux étrangers productifs
  • Plusieurs dizaines de nos entreprises, les « champions nationaux », figurent parmi les plus grands groupes mondiaux, et la France est le 3ème investisseur à l’étranger en termes d’IDE
Juste pour rappeler que "protection" ne rime pas avec ligne Maginot ni avec mur de l'Atlantique.

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mercredi 8 juin 2011

Lybie : OTAN, Russie, Monitor Group et Michael Porter

Deux remarques sur la Libye :

Russie et médiation

La Russie en fin de semaine dernière, par la voix de Sergueï Lavrov, ministre des affaires étrangères, a estimé que l'OTAN "dérapait vers une intervention terrestre" en Libye, à la suite des premières frappes des hélicoptères français et britanniques, ajoutant qu'une telle intervention serait "déplorable".

Alors qu'elle s'est rangée, tout comme (apparemment) les Chinois qui ont pris langue avec les rebelles, dans le camp de ceux qui souhaitent un départ de Kadhafi (lors du G8 de Deauville), elle se pose depuis fin mai en médiatrice entre le régime en place, les rebelles et la coalition internationale, qu'elle envisage donc comme belligérante. L'envoi d'un émissaire à Benghazi, tout comme la visite de Jacob Zuma, n'ont pas pour le moment porté leurs fruits...

On voit là que les deux membres permanents du Conseil de Sécurité, qui s'étaient abstenus lors du vote relatif à l'intervention armée, veulent reprendre la main, ce qui fait sens si les champs d'hydrocarbures se retrouvent tous dans les régions contrôlées par les rebelles, appuyés par les avions et hélicoptères occidentaux. Rappelons ici que Kadhafi avait au début de l'année réaffirmé qu'il souhaitait attirer les investissements russes, chinois ou indiens. Un Kadhafi, qui, aux dires des Français, Allemands et Britanniques n'est pas vraiment un interlocuteur pertinent pour des négociations.

Monitor Group et la proposition libyenne

Pour tous ceux qui travaillent dans le conseil en stratégie, Monitor Group a longtemps eu une image d'excellence, notamment par son statut de boutique "exclusive" et au travers de Michael Porter, le célèbre gourou de la stratégie d'entreprise, l'un de ses fondateurs.

Or il est apparu récemment que le cabinet avait proposé ses services en 2006 au régime libyen, avec une proposition commerciale visant à redorer le blason du colonel sur la scène internationale (à lire en ligne : A proposal for expanding the dialogue around the ideas of Muammar Qadhafi). Ceci principalement au travers d'une biographie que l'on suppose impartiale ;-) de Kadhafi écrite par Monitor, réalisée notamment par le biais de "visites" d'experts internationaux en Libye. Le tout pour environ 3 millions de dollars.

Si le manuscrit n'a jamais été publié, le lobbying a fait son oeuvre, puisque des articles élogieux sont parus dans la presse américaine (Gaddafi's Libya: an ally for America?) et que des contacts ont été établis au sommet entre les deux exécutifs. Cependant, la crise libyenne a stoppé net les élans de Monitor et le scandale a éclaté aux USA. D'autant que le cabinet avait semble-t-il oublié de déclarer ses activités de conseil auprès de gouvernements étrangers à l'administration américaine.

Bref, de quoi sérieusement écorner la réputation de Monitor, mais également de Michael Porter, qui s'est mouillé personnellement pour défendre et promouvoir la Libye (Michael Porter on Libya's potential). Les conseilleurs ne sont pas les payeurs, comme dit le proverbe, mais pour la crédibilité de la profession il serait sage qu'ils assument leurs actes.

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dimanche 5 juin 2011

Transnistrie : les Russes se posent en médiateurs

Par la voix de son ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, la Russie a appelé de ses voeux la relance d'un processus politique visant à régler la situation de la Transnistrie, région séparatiste de Moldavie :
Nous organisons le 21 juin à Moscou une rencontre dans le format "5+2" (Moldavie, Transnistrie, Russie, Ukraine et OSCE, plus l'UE et les Etats-Unis en qualité d'observateurs) où tous sont attendus et où nous voudrions déclarer haut et fort que nous relançons le processus politique.

Sergueï Lavrov (RIA Novosti)

J'évoquais il y a deux ans déjà le cas de la Transnistrie, emblématique des relations entre Union Européenne (dont la Roumanie, voisine de la Moldavie et largement accusée d'ingérence par les séparatistes de Tiraspol, fait partie) et la Russie.

Il est intéressant de noter ce positionnement médian de la Russie, alors qu'on l'accuse d'attiser en sous-main les tensions notamment au travers d'opérations de type "false flag" (drapeaux roumain et européen hissés sur le parlement moldave au printemps 2009 par exemple) dans cette zone périphérique de sa sphère d'influence.

Si les Moldaves disent: "Nous ne négocierons qu'à partir de la loi 2005 sur un État unitaire", Tiraspol ne manquera certes pas de répliquer: "Et nous autres de la rive gauche, nous ne parlerons qu'à partir du référendum (…) sur notre indépendance". Il faut abandonner ces positions extrêmes".

Chisinau propose aujourd'hui à la Transnistrie une autonomie étendue, mais Tiraspol demande la reconnaissance internationale de sa souveraineté. Moscou ne voit qu'une solution : un statut "particulier" (mais pas très clair) entre LA Moldavie unique et l'indépendance. Tout en soutenant que le problème est strictement équivalent à celui des provinces séparatistes de Géorgie.

Côté UE et USA, le soutien est clairement en faveur de Chisinau et de l'unité moldave. Le référendum mentionné par Lavrov n'a pas été reconnu par Bruxelles ni pas Washington. Si l'Union Européenne accumule les résolutions condamnant les atteintes aux droits de l'homme, principalement du côté transnistrien, les États-Unis subventionnent l'armée moldave et l'OTAN l'associe à des manoeuvres militaires.

Bref, la situation ne s'est pas décantée depuis mon premier article il y a deux ans, et l'UE n'a pas trouvé le moyen de montrer son influence politique dans un conflit qui se joue à sa porte...

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vendredi 3 juin 2011

Café Stratégique n°9 : Démographie française et géopolitique avec Gérard-François Dumont

Neuvième et dernier Café Géostratégique de l'année ! Mercredi 8 juin, l'Alliance Géostratégique aura le plaisir de recevoir Gérard-François Dumont, professeur de géographie à l'Université de Paris IV - Sorbonne. Encore une fois un grand merci aux membres d'AGS à l'initiative de ces cafés !


Gérard-François Dumont nous parlera des liens entre démographie française (marquée notamment par un taux de fécondité "exceptionnel" en Europe) et sa géopolitique (une France premier pays européen en nombre d'habitants à moyen terme, quelle influence sur la scène internationale ?). Sans oublier la composition de cette population, à l'heure où la binationalité semble faire débat ou que se sont élevées des questions sur "l'identité nationale".

Comme d'habitude, les réjouissances auront lieu au café Le Concorde, 239 boulevard Saint Germain à Paris (métro Assemblée Nationale), à partir de 19h.

Remarque annexe : on parle beaucoup des classements internationaux des universités et notamment celui de Shanghai, qui fait la part belle à la recherche scientifique. Le cabinet britannique QS est le premier à s'intéresser véritablement aux arts et sciences humaines (voir leur page dédiée). Même si comme pour tout classement la méthodologie (qui intègre également le critère d'employabilité) est hautement discutable, on voit comme d'habitude que les USA (et le Royaume-Uni) trustent les premières places, les universités françaises étant reléguées assez loin. Cependant on voit que Paris IV-Sorbonne, celle où enseigne notre invité du prochain CGS, tire à peu près son épingle du jeu.

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