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jeudi 20 mai 2010

Erdogan peut-il sauver la Grèce ?

En fin de semaine dernière, le premier ministre turc Erdogan s'est rendu à Athènes avec une dizaine de ministres et des chefs d'entreprises pour avancer sur le rapprochement des deux anciens ennemis, qui, faut-il le rappeler, sont tous deux membres de l'OTAN.


Fatalement, en cette période de graves troubles financiers pour le pays de Papandréou, la question de son budget militaire, le plus haut de l'UE relativement à son PIB, est sur la table. D'autant que Dominique Strauss-Kahn a prévenu : le prêt du FMI implique quelques coupes dans les dépenses de défense. N'en déplaise à la France ou à l'Allemagne. D'autant plus que la première justification en est justement la situation de tension avec la Turquie, qu'il s'agisse du conflit territorial sur la mer Egée ou de Chypre. Bien sûr, on ne voit pas bien la Grèce faire des efforts en ce sens si les Turcs ne montrent pas des signes allant dans le même sens.

Aucun engagement chiffré n'a été pris sur le sujet la semaine dernière, cependant les deux dirigeants veulent croire que le rétablissement d'une relation plus saine et moins crispée, avec plus d'intégration économique, apaisera le climat et conduira à une réduction du budget militaire de part et d'autre. Ainsi Erdogan a déclaré :
L'évolution des relations gréco-turques va renforcer le climat de confiance et de stabilité, et finalement la conséquence naturelle pourrait être la réduction des armements
La position relative de l'AKP et de l'armée turque sur le sujet pousse certains à penser que c'est cette dernière qui met en exergue les incidents en mer Egée avec un "ennemi" externe pour appuyer et justifier son rôle politique en interne. On pourrait donc penser que leur essoufflement, qu'il soit plutôt bon au mauvais au niveau global, pousse en faveur d'une normalisation des relations avec la Grèce.

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