A la Une

Mon Blog Défense

lundi 18 mai 2009

Le désarmement, tout un business !

La réduction des arsenaux n'est pas une mauvaise affaire pour tous les industriels.


La Convention d'Oslo signée le 3 décembre 2008 par une centaine de pays impose à ces derniers l'arrêt de l'utilisation, de la production, de l'acquisition ou du transfert de bombes à sous-munitions, ainsi que la destruction totale de leurs stocks d'ici 8 ans. Parmi les signataires figurent la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni ou l'Australie. Au contraire, les États-Unis, la Chine et la Russie n'en font pas partie. Une remarque en passant, le texte de la convention concerne les munitions libérant au moins 10 sous-munitions de moins de 20kg chacune. Donc la France, par exemple, va pouvoir conserver ses obus Bonus (2 sous-munitions) et ses missiles Apache (sous-munition de 50kg).

Un missile Apache
crédits : Air University

Nammo Group, entreprise norvégienne (en fait possédée à 50% par l'Etat norvégien et à 50% par Patria, société de défense finlandaise) spécialisée dans la fabrication de munitions, paraît être l'un des acteurs les mieux placés au niveau mondial pour se tailler la part du lion de la mise au rebut de ses munitions. Fin avril elle a d'ailleurs débuté l'exécution d'un contrat avec l'armée norvégienne dans cette optique, portant sur des obus d'artillerie. En 2007, 40% des munitions d'artillerie norvégiennes étaient à sous-munitions. Il faut ici noter que comme le nom de la convention l'indique, la Norvège a été fortement moteur dans cette initiative. Et le fait que ses propres forces armées soient les premières à franchir le pas de la destruction se veut une invitation à faire de même. Le Royaume-Uni a également sollicité Nammo pour le même type de prestation, mais avec, en plus des éléments d'artillerie, des munitions air-sol. Bien sûr, la division "Demil" de l'entreprise n'est pas celle qui dégage le plus gros chiffre d'affaires, mais elle permet de mettre en avant une image qui se veut plus propre. Dans tous les sens du terme, puisque Nammo se vante de privilégier une approche "eco-fiendly".

En ce qui concerne le processus, il s'agit tout d'abord de désassembler les munitions (qui contiennent plusieurs dizaines de sous-munitions) dans un environnement sécurisé, puis de les détruire par détonation. Namma fait ça à 900 mètres de profondeur, au sein d'un milieu rocheux.

Partager cet article :

Facebook Twitter Technorati digg Delicious Yahoo Reddit Newsvine

Aucun commentaire: